Semaine escalade dans les Dolomites


Afficher Vacances Dolomites sur une carte plus grande
Certains regrettent que les 1er et 8 mai (fériés) tombent un Vendredi, faute de pont... Moi je dis que c'est la fête : seulement 4 jours de congés à poser pour 10 jours de vacances :D !
Cette fois, c'est mon ami Carlo qui m'a invité chez lui pour faire principalement de l'escalade (voir les vacances à St Ceneri où les rôles étaient inversés).

Et cette fois, on n'a pas oublié d'utiliser l'appareil photo :D !!

Le cadre allait être plus grandiose, avec des falaises plus intéressantes, une meilleure météo, des voies plus variées, de plusieurs longueurs... Bref tout en mieux, ceci à 1h seulement de Milan dans les Petites Dolomites.

L'idée première était de faire quelques grandes voies, exercice particulier où l'on établit des relais afin d'atteindre des hauteurs importantes malgré la taille forcément limitée de la corde. J'ai d'ailleurs pour l'occasion acheté une corde à simple de 70m (donc maximum 35m d'ascension en 1 longueur) chez Ande , un très bon magasin de sport avec un rapport qualité prix vraiment très bon!
2009 était une très bonne année pour l'enneigement. C'en était regrettable de voir les remontées mécaniques arrêtées. Un peu de ski aurait été fort agréable avec encore facilement 1 à 2m de neige sur les pistes. Cette neige allait aussi nous faire revoir notre programme : des voies n'étaient plus aussi facilement accessibles ou praticables. Mais à proximité du lac de Lecco, ce n'était cependant qu'un soucis mineur : les possibilités sont illimitées, un véritable paradis du grimpeur.

Cernusco - Falaise des marmottes - Vaccarese - Medale - Torrette - Grignetta - Varenna
Photos souvenirs

Cernusco sul Naviglio

Cernusco, son ver à soie Parti de Normandie la veille, le voyage depuis Paris vers l'Italie allait être des plus simple, me contentant de n'être qu'un passager jusqu'à Cernusco, près de Milan. Cette petite ville, est des plus agréable, et très pratique (à quelques minutes de l'aéroport, de Milan, etc.). Particularité amusante : Cernusco est réputée pour son passé industriel lié au tissage de la soie, aussi son centre est parcouru de pavés blancs joignant 2 places de la ville. Ces pavés représentent en fait le fil à soie avec sur une place le ver à soie et sur l'autre le cocon.

Simple étape, Nous sommes resté à Cernusco moins d'une journée, le temps de louer une 207 pour nos périples en montagne (ce n'est pas la voiture la plus adaptée, avec un bas de caisse parfois trop bas).
Notre principale destination : Cassina Valsassina, près de Lecco, au centre de plusieurs monts.
Impossible donc de s'y ennuyer, permettant un site différent tous les jours :D

falaise des marmottes La montagne des marmottes (topo)

Choix un peu fou : nous allions attaquer dès notre premier jour la sortie la plus épuisante ! Beau temps et week-end oblige, il nous fallait trouver un lieu peu fréquenté pour répéter nos manoeuvres de relais en toute tranquillité. Une réussite de ce point de vue : il n'y avait en effet personne! Il nous aura fallu cependant 4h de randonnée et 1h en raquettes (pratiquement 1000 m de dénivelé) avant d'atteindre la falaise. Heureusement que nous avions les raquettes d'ailleurs, car la pente était très importante (même équipés de raquettes, nous glissions souvent vers le bas : aide des mains plantée dans la neige obligatoire!). On a eu un peu de mal à la trouver. Mais "Cucciolo" nous aura délivré de cette difficile recherche (les 8 voies de cette falaise portent les noms de Blanche Neige et de chacun des 7 nains, Cucciolo étant le Simplet français). Son nom inscrit près de la neige nous indiquait qu'on était enfin arrivé. C'est la voie à sa gauche (Eolo, Atchoum) que nous allions grimper, offrant de quoi poser au sec notre matériel.
Après avoir chacun monté nos 2 longueurs (en faisant un relais réversible), l'heure du 1er rappel avait sonné. C'est au moment de jeter les 2 brins de corde dans le vide que la falaise justifia son nom : effrayées par le bruit de la corde touchant le sol, plusieurs sifflements d'alerte révélaient la présence de nombreuses marmottes. Promis, on ne leur a fait aucun mal !

Fatigués de ces 3 premières heures d'escalade, nous avions mérité notre capuccino au refuge non loin, d'autant qu'il restait encore 3h à marcher pour le retour (prenant un autre chemin, pour utiliser au maximum nos raquettes et ainsi ne pas les avoir sur le dos).

Le Vaccarese (topo) pont de fortune

Pour le second jour, le choix du site s'était fait en fonction de l'approche : hors de question de se refaire une randonnée telle que la veille! C'est ainsi que nous avions choisi le Vaccarese. Avec plusieurs falaises, ce site offre des difficultés très variées (du 3c au 7b). Pratiquement sans dénivelé, l'approche se fait en une petite heure tranquillement, traversant de nombreux passages d'eau, dont un plutôt amusant (comme sur la photo de gauche : seul 1 tronc sur 3 était encore entier pour traverser). Nous nous sommes arrêtés sur 2 des falaises du site : La Pera et la Placconata.
La Pera propose des voies d'une difficulté modérée. Commençant par de simples longueurs en 5b/5c, une grande voie de 3 longueurs d'une difficulté plus faible (4a) vaut aussi le coup. Quelques gouttes de pluie nous auront inquiétées au mauvais moment (2ème des 3 relais) et ce n'est qu'une fois revenus en bas que le soleil était de retour... il fallait recommencer!
Pour finir la journée, des longueurs uniques mais plus techniques nous attendaient sur la Placconata. A côté d'une 5c impraticable dans de bonnes conditions (trop proches d'une chute d'eau qui rend la pierre glissante), une 6a nous aura posé tous les 2 des problèmes. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, mais la fatigue n'aidant pas, nous avons fini par renoncer... à charge de revanche!

La via ferrata du Medale (photo parcours) encore souriants à l'entrée de la via ferrata

Témoignant de l'intensité de la semaine : cette journée allait se révéler notre journée de repos... Le programme restait pourtant très alléchant : la via ferrata du Medale.
30 minutes d'approche suffisent à rejoindre les mailles de la 1ère chaine de la voie. Il faut alors s'équiper de manière particulière. En effet l'équipement standard ne suffit pas : seuls 2 brins reliés à la "ligne de vie" nous assurent. Directement reliés au baudrier, les facteurs de chute sont importants. Un dissipateur est donc indispensable ! Il faut 2 brins pour pouvoir toujours être attaché, même aux jonctions de cables : on n'en change qu'un à la fois.

La via ferrata du Medale est une ascension de 400m de dénivelé au dessus de Lecco. Le seul point faible est l'environnement sonore : on entend beaucoup de bruits de la ville. Pour le reste, c'est du tout bon. Le paysage est chageant, les passages techniques sont variés... A ne manquer sous aucun prétexte!
Attention à la relative sensation de facilité donné par une via ferrata : il y a des échelles et une chaine secondaire pour s'aider dans les passages difficiles, mais c'est aussi très long! Il faut plusieurs heures pour atteindre le sommet. La récompense est un panorama incomparable avec une vue à 360° sur toute la vallée. Malgré la brume, on peut apercevoir la gare de Milan à l'horizon (malheureusement atténué sur la photo), ses larges vitres formant un point très lumineux dès qu'il y a un peu de soleil. La photo suivante a été obtenue en fusionnant plusieurs prises de vue du sommet, et a été réduite à une largeur de 1010 pixels. Le résultat initial pèse en effet 5 Mo (visible en cliquant sur l'image réduite).

vue 360° réduite

Le Torrette (topo) A l'attaque d'un toit (7c) aux Torrette

Après avoir essayé grandes voies et via ferrata, nous allions enchainer avec du plus classique : de simples longueurs, mais plus techniques. Il faut bien essayer de progresser aussi :P ! C'est ce que nous allions faire aux Torrette. Le site est extrêment facile d'accès, avec une approche d'environ... 5 minutes!
Au coeur d'une forêt de Ballabio, la falaise se présente sur 3 niveaux, et la difficulté est assez élevée. Les voies sont assez mal indiquées : habituellement, les noms de voies sont inscrites sur le rocher en bas. Ici, elles sont presque toutes effacées.
Pour commencer la journée, la mise en jambe s'est faite par la voie la plus simple du site : une 5b. Avec la fatigue, la monter en tête s'est révêlé plus difficile que prévu, mais parfaitement dans nos cordes. L'intérêt de cette voie était surtout de pouvoir poser une moulinette commune avec une voie beaucoup plus technique, une 7a. Commençant directement par un petit toit, je n'ai pas réussi à aller bien loin. Carlo, plus persévérant, et aussi meilleur que moi, avait décidé de ne pas partir avant de l'avoir réussie. Un entêtement payant! Le passage du toit après plusieurs essais, ne semblait pas la seule difficulté de la voie, mais certe après une petite chute et quelques repos "en prenant sec", les 16m d'ascension ont été accomplis avec brio. La prise des photos n'était pas très simple et ne rendent pas justice au toit initial, mais la section photo prouvera cette réussite.
En recherchant d'autres voies, nous sommes passés devant un rocher avec un grand lierre grimpant jusqu'en haut. En le regardant un peu jalousement, j'imaginais aussi ce que pouvait donner la photo : c'était décidé, il me fallait faire cette voie. Déjà incapable de monter une 7a, il falait cependant pour y parvenir s'attaquer à une 7b. Qu'à cela ne tienne. L'imposant toit final présentant la principale difficulté, je me sentais capable au moins d'arriver à son niveau. Non sans difficulté, et me rassurant avec quelques coinceurs, j'arrivais juste à l'entrée du toit où un clou me permettait de me vacher, permettant alors à Carlo de rejoindre l'appareil photo, avec le résultat à gauche. La suite est moins glorieuse : je n'ai pu aller plus loin, redessendant en y laissant le matériel. Pour le récupérer, il m'a fallu grimper une 5c juste à côté et faire une traversée jusqu'au spit. Tout a été repris, mais il faut avouer que c'est beaucoup d'efforts pour une simple photo.
Pour la suite de la journée, Nous nous "contenterions" de moulinettes, en passant par le second niveau pour attacher les cordes aux relais du 1er niveau (des relais en bas des voies du second niveau permettent un rappel jusqu'aux relais du 1er niveau où nous installions les moulinettes). Ce second niveau est assez impressionnant : toits énormes, base des voies très abrupte (il faut se vacher sur une chaine pour avancer rassurés, à la manière des via ferrata). Les voies en 6c nous auront résisté en cette fin de longue journée, mais toujours proche de la fin, pas si mal.

La Grignetta"

Après 4 jours de grimpe sur de la dolomite (calcaire chargé de magnésium, ce qui lui donne sa couleur bleue), nous avions les mains très abimées. Si cette roche accroche bien, il faut avouer qu'elle finit par user rapidement nos peaux de petits grimpeurs aux mains fragiles :P. La journée serait donc moins usante pour les mains : rando + via ferrata (mais moins verticale que celle du Medale).
Cette journée devait aussi être une reconnaissance pour le dernier jour : nous souhaitions faire une grande voie, pas trop difficile, mais a priori impressionnante (un doigt de plus de 100m de haut). Notre crainte était l'approche peut être encombrée de neige. Nos craintes d'être bloqués par la neige se sont confirmées : après quelques kilomètres de marche, nous étions interrompus dans notre progression sur la via ferrata. Un 1er passage neigeux franchis, nous abandonnions au second, nettement plus difficile à négocier.
Décidés de quand même rejoindre le sommet, nous faisions demi-tour pour le rejoindre par un sentier. Seules nos mains auront donc eu du repos, car avec ce contre-temps, la marche allait commencer orientée plein sud, à midi et sous un soleil de plomb. La marche assez monotone nous confirmait l'impossibilité de rejoindre le Sigaro Dones, faute de neige. A 1h du sommet, le chemin croise celui par lequel nous aurions dû arriver de la via ferrata :
panoramique à la jonction des 2 chemins (ferrata/pédestre)
Encore une grosse plaque de neige... nous avons bien fait de faire demi-tour!

Pratiquement arrivés au sommet, une large plaque de neige voulais encore nous faire barrage. Carlo ne pouvait continuer (chaussures inadaptées). Mais si près du but (et avec des chaussures de montage), je décidais de monter les quelques mètres nous séparant du sommet en m'aidant d'un baton. La vue en vallait le coup, comme souvent. Mais je n'avais plus de places sur ma carte photos... dommage!
Il n'y avait plus qu'à redescendre par le même chemin. Une très longue randonnée au final!

Varenna : falaise au bord du lac! Varenna (topo)

Toutes les bonnes choses ont une fin. Privés de grande voie, nous avons quand même fini en beauté : au bord du lac, Varenna est un village magnifique, et une petite falaise y est bien sympatique, où on peut assurer les pieds dans l'eau :P. Mais attention, car très vite, la profondeur devient importante - le lac de Lecco est d'ailleur le plus profond d'Europe, 410 m pour son maximum. Sur le topo, il est même indiqué que les gilets de sauvetages sont conseillés pour assurer (nous nous somme contentés de nous vacher au bas des voies).
La falaise est vraiment aux portes de la ville : un des tunnels de Varenna passe juste derrière la paroi légèrement inclinée (voir photo). Le lieu est pourtant très agréable : les clapotis de l'eau (marée + vagues des bateaux) étouffent complètement les éventuels bruits des voitures ou du village proches. Il faut par contre bien penser à la crême solaire, car avec les reflets de l'eau et l'orientation plein sud, ça chauffe!
Dernier avantage du site, c'est l'occasion de ne pas faire que grimper : il serait dommage de ne pas profiter du lac, je m'y suis donc baigné. Cela m'était de toute façon nécessaire. Pour la conserver au frais, j'avais coincé la bouteille de coca dans l'eau. Mais pas assez solidement, elle s'est "évadée" grâce aux petites vagues, et il m'a fallu nager pour aller la chercher quand nous la voyions dériver à quelques mètres derrière nous.

Notons enfin la beauté de Varenna. Ce village est à visiter absolument : c'est magnifique! Des maisons très colorées (typique dans la région), de grands jardins à la végétation très variée, une promenade tout le long du lac (la beauté des villages autour du lac est d'ailleurs souvent utilisée dans les films, comme Star Wars ep.2 ou casino royal pour ne citer que des gros succès commerciaux). Bref, un arrêt touristique à ne pas manquer.

Photos Souvenirs

rando dans les bois Carlo en raquettes Moi en raquettes Carlo m'assurant du 1er relais au dessus de la neige Installation d'une moulinette 2 grimpeurs accrochés à 40m du sol Carlo effectuant son rappel Carlo devant le Medale Moi devant le Medale Carlo sort du toit de la 7a Carlo dans la ferrata de la Grignetta Le lac au pied de la falaise plonge très vite.
La vue se découvre après 2h dans les bois. Panoramique du haut de la Pera Le soleil se couche sur le Vaccarese Vue panoramique du lac de Lecco depuis la Grignetta Autre vue du lac Vue du lac, jeu de perspective Varenna
un arbre une fleur rouge une fleur blanche perce-neige en blanc ? perce-neige violet ? orchidée magnifique flore et faune fleurs urticantes ? bas de voie à Varenna Décors chemin du lac à Varenna fleurs du balcon Cactus taillé en sapin
une grande demeure église colorée Un torrent à Barzio Approche au Vaccarese de petits fossiles au Medale Guide à la Grignetta La neige encore elle ! La belle Varenna
Je love la corde (sans anglicisme) Carlo frime sur son bloc Je frime sur un bloc Comment mettre le coca au frais Carlo juste avant la chute patogeons un peu Carlo fait bronzette Je me baigne à Varenna Comment utiliser une vrai Lamborghini toute une semaine à pas cher!!
espace réservé pour images w3c
Valid HTML 4.01 Transitional CSS Valide !