Découverte du parapente avec l'UCPA

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Un des plus vieux rêves de l'homme est de voler. Et j'avais décidé pour y arriver d'apprendre à faire du Deltaplane.
Après quelques recherches, je me suis inscrit au stage multi-ailes (avec en plus l'option deltaplane, pour être bien sûr) proposé par l'UCPA. Ce programme n'étant proposé qu'au centre du Lachens, je me dirigeais donc vers les Gorges du Verdon pour la fin août 2006.
Si j'ai dû changer mes plans en faveur du parapente, le plaisir était bel et bien là. Conquis par les montagnes du Var, je suis donc retourné au même centre au printemps 2010, pour me perfectionner en terre connue.

Les sites - Le stage "init" - Le stage "Perf"
Photos souvenirs

Les sites

Le centre UCPA est situé dans le petit village de La Roque-Esclapon (à environ 1000m d'altitude) au pied du Mont Lachens. Le dépaysement est total avec Castellane comme ville la plus proche... à 25 Km !
A l'exception d'une auberge (servant de cantine pour l'UCPA), d'un hôtel/bar/restaurant et d'une boutique artisanale, aucun autre commerce n'existe au village. Il y a néanmoins la piscine du camping, des courts de tennis, un terrain de foot et surtout de nombreux terrains pour la pétanque, tous accessibles gratuitement aux vacanciers UCPA.
Avec environ 150 habitants, la population est parfois multipliée par 10 l'été avec les nombreuses activités de loisirs.

Ayant choisi le stage multi-ailes à mon 1er stage, j'ai également eu droit à une séance d'ULM pendulaire en biplace à l'aérodrome de Tallard près de Gap.
Ce n'est pas vraiment la porte à côté, surtout en montagne. Il fallait donc partir très tôt le matin avec plusieurs heures de route, mais cela en vallait vraiment la peine!

La carte ci-dessus, centrée sur les lieux d'envols parapente, est interactive, on peut donc dézoomer pour mieux situer les différents sites.
Un clic sur les points de repère donnera une rapide description.

Le Mont Lachens, "le toit du Var", à 1715 m, offre un point de vue exceptionnel de la Méditerranée au Parc du Mercantour. Voici par exemple les vues panoramiques des zones d'envols :

vers le sud

Vue sur la Mer Méditerranée (on voit St Raphaël quand c'est plus net que sur la photo).

vers le Nord

Vue sur la vallée et les Alpes.

Le stage "Init" multi-ailes

Sur la brochure, le stage multi-aile proposait 8 séances encadrées de parapente, 2 séances encadrées de deltaplane, et 1 séance encadrée de cerf-volant. Une option remplaçait une séance de parapente par 1 demi-journée en pente école pour l'initiation au deltaplane.
Mais en pratique, le deltaplane est trop complexe à maîtriser pour voler en 2 séances (ou 3 avec l'option), et on ne fait que le découvrir plutôt théoriquement. L'autre problème de ces découvertes est qu'elles remplacent les séances d'entrainement au parapente, et le risque est alors de ne pas faire "le grand vol" (bien qu'en fait assez court, c'est un vol complet, et donc bien plus long que les "sauts de puce" pratiqués en pente école pour apprendre). Pour cette raison, la plupart des personnes ayant choisi ce stage changent d'avis sur place pour passer au tout parapente (ce stage regroupe d'ailleurs la plupart des pratiquants). De la petite dizaine d'inscrits, j'étais le seul à conserver mon choix (d'autant plus que j'avais en plus payé l'option delta). Mais je me suis orienté aussi vers le tout parapente puisque largement minoritaire (seul :P) et l'option ne peut être assurée pour seulement une personne. Néanmoins, en contrepartie, le directeur du centre m'a proposé une séance d'ULM pendulaire biplace. Merci Guy! J'ai certes loupé 2 séances d'entrainement, mais au final, j'ai quand même pu faire 2 "grands vols"... bref, c'était l'option gagnante :D !

Le but de ce stage étant d'être autonome pour le grand vol, l'entrainement était assez intensif avec 2 séances de 4h (comprenant les trajets) par jour. Quelques séances étaient plutôt théoriques (se familiariser avec un parapente, avoir les notions d'aérologie indispensables pour voler, faire un plan de vol...) mais en général, cela se résumait à courir dans la montagne :P. Et oui, il ne suffit pas de se glisser dans la sellette et laisser faire le vent pour planer. Les 5 premiers jours, on s'entraine donc sur la pente école pour savoir gonfler la voile, amorcer un décollage, plier correctement la voile... On arrive cependant très vite à réussir nos premiers "sauts de puce" en montant de plus en plus haut dans la pente école au fur et à mesure de la semaine. Et la récompense est à la hauteur : les 2 derniers jours, les grands vols offrent un vrai plaisir, une sensation incroyable de liberté. J'avais déjà pu goûter aux joies du vol lors de la séance en ULM, mais l'avantage du parapente est le silence! Le premier vol paraît très court : c'est notre première occasion de vraiment piloter l'aile, et le stress est bien présent. Le moment d'atterrir arrive donc très vite. Le second vol était plus long, et beaucoup en ont comme moi beaucoup plus profité (le stress du vol étant déjà évacué par le vol de la veille).

Le stage "Perf" parapente

S'il y a le plaisir d'avoir volé seul après le stage "Init", l'autonomie est encore loin. On est en effet guidé/corrigé par radio à chaque instant clef. Le but du stage "Perf" est de gagner en autonomie. L'aspect le plus positif de ce second stage, c'est que l'on vole tous les jours :) ! Certes, le premier jour, il faut s'assurer que tout le groupe a le niveau suffisant, La première matinée se passe donc à la pente école, ce qui n'était pas pour me déplaire après 4 ans sans voir un parapente de près ou de loin. Ouf! je sais encore décoller correctement, ranger ma voile etc. Dès le soir du coup, un nouveau grand vol. Et là, c'est le drame... Après un décollage difficile (pratiquement pas de vent), je rétablis mon cape d'un grand coup brusque : ce grand coup de frein a bien failli me faire décrocher, et je touchais la cime d'un sapin avant de finalement m'éloigner du relief! Du coup, je ressors trop bas et ne peut espérer atteindre la cible au-delà du village : direction la zone d'atterrissage N°2, étroite avec des vents pas simples, mais bon, j'ai pas le choix. Et là, je dois dire Bravo Jean-Marie et sa rapidité pour me rejoindre juste à temps pour me guider sur cette zone difficile.
Heureusement pour moi, la suite du stage c'est bien mieux passée. Certaines journées, le vent nous aura joué des tours, mais cela nous aura fait découvrir le site de Gréolière, très beau mais à l'atterrissage très difficile. Une autre après-midi de grand vent, ce fut l'occasion d'essayer le gonflage face-voile... Les premiers essais ressemblaient d'avantage à un jeu de labour, trainé par la voile sur plusieurs mètres avant de réussir à tout stopper.
Avec 7 grands vol au total, ce stage aura été une belle semaine, me rendant autonome si les conditions sont calmes. Pour l'annecdote, ces vacances aurait dûes se terminer là, mais le chemin de retour c'est révêlé plus compliqué que prévu. Peu avant Grenoble, ma chère voiture avait décidé de rendre l'âme... en tout cas l'embrayage. Garage Renault oblige pour l'assistance, la main d'oeuvre était exorbitante et il fallut me résigner à l'abandonner. A près de 330 000 Km, c'est avec nostalgie que je signais l'ordre de destruction :'(.